Pax Christi ▬ Libre

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RP Libre ; 3 à 4 personnes maximum.

Voilà quelques heures déjà que la foule se massait progressivement sur la petite place de la périphérie qui était, pour l'occasion, baignée d'un soleil chaleureux. La nouvelle s'était répandue au petit matin : le Pape Alexandre IX allait venir ici, aujourd'hui, les voir, les rencontrer, leur parler ! La joie que ressentirent certains fut à la hauteur de la haine que cela éveilla chez d'autres. Mais le résultat était là : habitants pauvres et habitants moins pauvres de la périphérie étaient aujourd'hui bien décidés à profiter d'un événement aussi rare.

Mais les habitants de la périphérie de la cité du Vatican n'étaient bien évidemment pas les seuls à s'agglutiner sur la place : croisés se déployaient progressivement en grand nombre à cet endroit d'ordinaire relativement épargné de leur présence. Pour certains, c'était là l'occasion de briller, là où, pour d'autres, il s'agissait plutôt d'une corvée ou d'une vaste blague.

Toutefois l'essentiel était là : il y aurait certainement de l'animation ici, aujourd'hui.

Le Pape ! Dans la Périphérie du Vatican ! Occasion inespérée pour tout être s’intéressant un minimum au conflit opposant les deux factions dans l’ombre des rues plus ou moins propres. Il fallait oser quand même, en sachant qu’il n’y a pas que des gentils agneaux attendant sagement qu’on lui tend un morceau de pain, bien au contraire ! Là-bas, ce sont plutôt des loups se déguisant en grand-mère pour attraper le petit chaperon rouge, rouge qui est la couleur de toute cette mouvance d’ailleurs ! Une figure de style bancale qui veut tout dire.

Soit. Il allait venir pour prêcher la bonne parole, et surtout essayer de faire en sorte de calmer la donne pour prolonger la paix qu’il s’est efforcé d’instaurer. Un comportement noble, dans l’idée, qu’il accompagne avec des dizaines de Croisés pour bien montrer aux gens qu’il faut suivre ses mots pour ne pas finir noyer au fond d’un lac, ou pire encore. Une belle illusion !

Andrew Wilder est un Croisé, en effet, mais il ne sera pas aux côtés de ses collègues, mais plutôt mêlé à la foule qui s’agglutine sur la place. Et puis, c’est toujours un moyen d’apercevoir le Pape qu’il n’a pas vu depuis un bail. Il faut dire qu’il est pas mal occupé dans la Périphérie pour se priver d’aller dans les quartiers un peu plus riches de la cité.

Voilà, il n’y a plus qu’à attendre que tout le monde s’installe, et rester à l’affut au cas où une personne malintentionnée passerait à l’acte. En espérant, aussi, que ce n’est pas la foule entière qui va s’embraser en un instant pour lancer des tomates sur la figure religieuse.

Il allait donc apparaitre aujourd'hui, sur la place de la Périphérie, la tête pensante de l'église catholique, l'homme qui tenait le monde entre ses mains. Catherine le savait, pour elle qui n'avait jamais directement vu celui dont elle voulait combattre les idées, c'était une occasion inespérée de pouvoir l'observer, connaitre son visage, peut-être celui de certains de ses hommes, écouter sa manière de parler et comprendre ce qui a fait de cet homme le maître du monde moderne.

Catherine c'était donc levée ce matin avec la ferme intention d'aller assister à ce "spectacle". Elle avait enfilée sa petite chemise bleu et sa robe blanche courte, ainsi qu’une écharpe blanche également pour se protéger du vent. Elle arriva en avance sur la place, et pourtant il y avait déjà énormément de monde, quelques croisés étaient également présent et Cath ne douta pas que certains c’étaient dissimulé au milieu des civils au cas ou. Elle trouva finalement une place assez calme, elle avait du un peu grimper mais elle était maintenant assise sur le rebord d'une fenêtre et pouvait ainsi voir la place et plus important, le ciel. Elle leva ses yeux aux pupilles jaune vers la grande étendue bleu et sourit, c'était une belle journée.

Le Pape en visite dans la périphérie du Vatican. Ils avaient fait se répandre la nouvelle le matin même. Et, bien évidemment, Alicia était en première ligne pour l'occasion, sa présence ne passant clairement pas inaperçue, d'ailleurs. Après tout, ses venues dans la périphérie étaient rarement à vocation touristique mais plutôt dans le but de capturer un ou plusieurs hérétiques. Elle avait les noms, les adresses, elle s'y rendait et l'affaire étant généralement rapidement entendue. Et, techniquement, aujourd'hui n'allait pas être bien différent. Sauf qu'elle n'avait ni noms, ni adresses.

Le Pape serait donc présent dans la périphérie aujourd'hui ? Allez savoir. Ça, pour tout dire, même Alicia ne savait pas ce que son père de cœur allait faire. C'était bien évidemment, de base, un simple prétexte, une carotte tendue devant le nez des hérétiques qui peuplaient ces rues. Mais, connaissant Arthur Alvey, elle le pensait bien capable de réellement venir, histoire de ne pas décevoir ses fidèles qui, eux, feraient spécialement le déplacement pour le voir. La Sainte passa une main dans ses cheveux blonds et soupira. Sincèrement, ce serait un problème si la situation tournait au vinaigre, ce qui était bien possible, mais elle ne pourrait rien y faire s'il décidait de venir. Sa volonté serait absolue.

Alicia, légèrement à l'écart des autres Croisés, balaya la foule du regard. Pour le moment, aucun visage ne l’interpellait. Ce qui était également une bonne chose, à bien y réfléchir.

Le pape , dans la périphérie c’était certains qu'on avait a faire a un piège qui avait pour cibles les hérétique , c'est pour sa qu'un plan a base d'explosif était mise en place pour foutre le bordel , on avait pas mal de type qui serait dans la foule et moi aussi je serait la , pour abattre le pape . Pour passé inaperçue vus que mon identité était plus que en péril je m’était habillé d'un sweat avec une capuche histoire de cachée mes cheveux et mon visage et me voilà partie avec ma fidèle arme chargé a bloc .

Sur la place c’était déjà un bordel pas possible et je remarqué déjà les croisée et surtout une jeune femme en particulière , une sorte de connaissance sur qui je devait me vengé , je me mélangeât a la foule croisant d'autre hérétique qui était sur le terrain . Il ne fallait pas ce manqué c’était une occasion incroyable. Il me suffisait de prononçai un mot anglais tout simple « Dog » pour que les explosif dispersée dans toute la périphérie rentre en actions , mais le moment n'était pas venue et j'attendais tranquillement le moment idéale pour que l’assaut commence .

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Les chiens étaient donc bien aux abois. Mais qui allait être chassé aujourd'hui ? Là était la question. Qui sont vos amis et qui sont vos ennemis ? Ceux que vous pensez camarades partageant vos opinions le sont-ils réellement ? La réponse est évidente : pas toujours. Hérétiques présents en ce moment allaient devoir faire face à cette triste réalité, bien représentative de l'influence que pouvait avoir le Pape. Jusque dans leurs rangs.

"DOOOOOOOOOOOOOOOOOG !!"

Les Croisés présents sur place pouvaient déjà deviner la confusion dans les yeux des hérétiques qui étaient mêlés à la foule et qui savaient ce que ces trois lettres, cette exclamation, pouvait bien signifier. Erreur de timing ? Non, probablement pas. Confusion. Silence. Et puis... les explosions. Ce n'était pas prévu comme cela, n'est-ce pas ? Le Pape n'est même pas encore là, si jamais il venait réellement à se rendre sur place ! Mais le fait est là. Pas de dégâts immédiatement visibles mais la foule panique, panique. Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce qui est en train de se passer ? Ce sont eux, c'est les hérétiques ! Ils s'opposent au Pape et c'est nous, les citoyens, qui en payons le prix ! Moi, je suis honnête, je paie mes impôts, je n'ai rien à voir là-dedans, qu'ils se fassent tuer s'ils le veulent mais qu'ils nous laissent en paix ! Nous étions juste venus voir le Pape, c'est un homme bon lui, au moins !

Un aperçu de ce que l'on pouvait entendre. Les Croisés sur place jouent le jeu, bien évidemment. Eh oui, c'est une attaque, un attentat des rebelles présents dans la périphérie ! Ils s'attaquent même à la foule, désormais, protégeons-les ! Ces explosions n'étaient pas dangereuses mais qui sait ce qu'ils pourraient faire, ces fous ! Protégeons les habitants, protégeons-les au nom du Pape, au nom de Dieu !

Eh oui, amis hérétiques, il vous faudra mieux surveiller vos collaborateurs à l'avenir.

Un lancer de tomates, hein ? Plutôt un feu d’artifice en l’honneur du Malin. Mais le résultat est le même : du rouge recouvrira la place où se tient le rendez-vous. « D-O-G » est la clé du massacre, du plan qui s’est construit dans les mains des Hérétiques, et qui s’est développé dans les oreilles de leurs ennemis se cachant dans leur ombre. Les rangs de cette organisation maintenant clairement orientée terroriste sont donc complètement envahis par les Croisés.

Soudain, l’explosion retentit, mais pourtant le Pape n’est pas encore sur place. Tout le monde panique : les civils pour être la cible de cet attentat, les Hérétiques pour ne pas comprendre la précocité du « bouquet final ». Les Croisés prennent alors les armes pour protéger le noble peuple du Vatican, Andrew Wilder laissant apparaître un grand sourire alors qu’il empoigne quelques dagues de lancer, cachées à l’intérieur de sa veste. Tout se passe comme prévu, finalement. Après tout, il est bien l’un de ceux qui ont vendu la mèche aux autorités, n’étant pas si incapable que ça lorsque sa ruse porte ses fruits.

Deux couteaux traversent la place, esquivant miraculeusement tous les civils pour se diriger vers un homme qui prend ses jambes à son cou, son visage masqué par une capuche. Une intuition, son instinct de prédateur ? La simple observation de ce comportement de traitre, peut-être ? Andrew parierait bien quelques billets pour affirmer que sa cible est un Hérétique.

Un cri, c'était ce que Catherine avait entendu avant que tout ne commence à exploser sur la place, créant une panique générale de la part des citoyens. A quoi pouvait bien penser ceux qui avaient fait ça, des hérétiques extrémistes surement, en tout cas ce n'était pas le moment de rester là, déjà des croisés avaient commencé à tirer sur certaines personnes tout en essayant d'évacuer les civils.
Catherine elle, toujours perchée sur sa fenêtre observait la confusion qui touchait tout le monde, même ceux qui semblaient être des hérétiques, un piège leur avait il été tendu? C'est ce que se dit la jeune fille lorsqu'elle décida de descendre de son petit perchoir.
Catherine avait apparemment bien fait de trouver un endroit plus calme, la sortie la plus proche n'étant pour l'instant pas encore remplie de monde, elle regarda le ciel, désormais à moitié caché par les nuages de fumée qui s'élevaient de la place et soupira faiblement avant de se tourner vers la place, déjà le flot de civils commençait à arriver vers elle, les gens se bousculant et se renversant malgré les tentatives des croisés pour maintenir un minimum d'ordre, pendant que les hérétiques eux tentaient de prendre la fuite, certains tirant sur les croisés qui les poursuivaient.

Catherine soupira, elle qui voulait voir le pape, c'était raté. Elle décida donc d'au moins aider certains civils qui avaient l'air de ne pas pouvoir se débrouiller au milieu de cette masse pour rejoindre la sortie, relevant certains, guidant d'autres, elle essaya de faire au mieux pour diminuer l'agitation. La jeune fille continua cependant d'observer la place, apercevant pendant un très court instant l'homme qu'elle avait vu sur la place du marché la dernière fois, elle ne pu par contre pas clairement voir ce qu'il faisait tant la confusion commençait à grandir.

Peu avant le cri qui fit tout basculer, Alicia avait consulté son téléphone afin de connaître l'heure. Et, dans un timing parfait, du moins pour eux, le signal avait été lancé, mais pas par ceux qui auraient dû le faire. Toute la matinée, le siège des croisés avait été parcouru d'une grande agitation, et pas seulement parce qu'il fallait organiser la "visite" du Pape dans la périphérie, non, surtout parce que leurs informateurs avaient rapporté, comme prévu, que les opposants au pouvoir en place préparaient bien quelque chose. Un minimum de temps pour tout mettre en place et jouer avec les propres cartes de l'ennemi mais le résultat était là : la foule paniquait, mais elle paniquait en étant persuadée qu'hérétiques les prenaient pour cible et que Croisés les sauvaient. En voilà une journée qui s'annonçait bonne et productive !

Mais pas le temps de se réjouir, c'est maintenant que la Sainte allait avoir du travail. Usant de son statut de second plus haut responsable du Vatican derrière le Pape, elle coordonna les mouvements des Croisés. Objectif principal : jouer le jeu jusqu'au bout en protégeant le mieux possible la population tout en appréhendant les personnes les plus suspectes. De son côté, elle n'userait de la force que dans le cas où un ou plusieurs hérétiques particulièrement dangereux décideraient de se la jouer un peu plus rebelles. L'attention d'Alicia fut toutefois attirée par une jeune femme qu'à première vue elle ne connaissait pas et qui avait décidé de venir en aide aux civils. La blonde traversa la foule afin de la rejoindre.

"Mademoiselle, votre geste est fort louable mais cet endroit est dangereux, vous devriez également évacuer. Mes collègues et moi-même nous occupons de maintenir l'ordre et allons tâcher d'appréhender au plus vite les responsables de ces explosions."

Le mot déclencheur avait était utilisé par on ne sait qui mais cella impliqué un traître dans nos rang , l'enfoirée avais foutu l’opération en l'aire ceci dit l'effet voulut était biens la, une panique incroyable entre les civils qui courait et les véritables héros que sont les hérétique qui ce battait contre les illuminé de croisée incapables de réfléchir tout seul , n'écoutant que les ordres venimeux du pape , sacrifiant leur vie pour la protection d'un seul homme . Je commença a marché vers la sortie car je n’était toujours pas démasqué et avec mon arme cachée j'avais un avantage , dans cette foule je remarqua deux personne que je connaissait déjà la première était le type qui m'avait aidé a fuir des toits quand j'etait en prise avec les flic et puis y avait cette blondinette , celle qui possédai un don , elle avait clairement un avantage sur nous tous . Ceci dit elle ne pourrait pas éviter une balle venue d'un endroit au hasard en soit c’était une occasion parfaite d'en finir avec elle . Je commençât a me rapproché dans sa directions lorsque un croisée m’interpella malgré le bordel qu'il y avait autour.

"Monsieur , je vais vous demander de venir avec moi pour évité que vous soyez blessée mais surtout enlevée moi cette capuche."

presque certains que mon signalement avait était donné j’enlevai ma capuche laissant mon visage a découvert , mais sans laissé le temps a l'homme de réagir j’entrepris de le désarmée , il ne devait pas être très expérimentée vus la facilité de la chose , au final je lui mit un coup de la nuque , rendant l'homme inconscient je prit sa dite arme rentrant dans le feux de l'action puisque jetait découvert maintenant et que je n'avais plus aucun effet de surprise pour moi .

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Alors qu'une partie des Croisés s'affairait à évacuer la population vers un endroit bien plus calme et sécurisé, une autre partie de l'armée du Pape s'occupait déjà de maîtriser rebelles dont le signalement leur était connu. Et, puisque nous parlons de signalement connu, celui du jeune homme qui avait voulu se faire discret jusqu'à présent l'était bel et bien.

"Aaron Wright ! C'est Aaron Wright, il est activement recherché ! Capturez-le !!"

C'était assez pour attirer l'attention des autres Croisés qui se trouvaient à proximité et qui étaient bien évidemment au courant de la petite histoire du combat entre ce fameux Aaron et la Sainte Alicia Alvey. Et c'était assez pour leur faire comprendre qu'il s'agissait d'un individu dangereux pour l'autorité vaticane, probablement plus que bien des hérétiques également présents à cet instant. Et la vision de leur collègue inconscient achevait de les convaincre. Ça, et le fait que, d'après leurs sources, il n'était probablement pas étranger à l'attentat qui avait été prévu pour la venue du Pape.

Entre foule en panique, Croisés confiants et Hérétiques désorganisés sur le coup de la surprise et de la traîtrise, la chance sourira-t-elle de nouveau à Aaron Wright ?

Les projectiles d’Andrew n’ont finalement pas atteint leur cible, celle-ci ayant fait preuve d’une souplesse de dernière minute en ayant pris l’initiative de faire une roulade en avant, esquivant de ce fait les armes de l’Anglais. Les mouvements de troupes, causés par les nombreux civils présents lors de l’explosion, ont parfaitement camouflé la fuite de cette dernière, laissant Andrew seul face au néant.

La tension semble quelque peu retomber aux alentours, tous les regards fixant une unique personne n’étant autre qu’Aaron Wright, un Hérétique recherché. C’est d’ailleurs Andrew lui-même qui l’avait sauvé lors d’une aventure antérieure, dans le but de gagner la confiance de ce groupe de terroristes et ainsi pouvoir être l’un des acteurs ayant déjoué le plan explosif.

La volonté de combattre du jeune homme devient presque nulle, jugeant que ses confrères sont bien assez nombreux et capables pour s’occuper de ce seul ennemi, se dirigeant vers les civils pour tranquillement quitter la place. La seule chose qu’il espère est que personne n’ait vraiment vu son action, et qu’ainsi il puisse préserver sa réputation naissante d’homme compréhensible, qui peut agir avec les Hérétiques sans avoir le doigt sur la détente, ni sur la touche qui appellerait les forces de l’ordre.

Au loin, il reconnait Alicia Alvey ainsi que Catherine Seeflow, semblant discussion d’un quelconque sujet, Andrew étant beaucoup trop loin pour le connaître au milieu de ce brouhaha ambiant. Enfin, se mêlant à la foule, il se dresse un chemin vers la sortie… Son boulot a été accompli, il n’a pas besoin d’en faire plus. Ah, si ! Il adresse un clin d’œil aux deux femmes.

Alors qu'elle était en train d'aider des civils à se diriger vers la sortie, Catherine fut rejoint par une fille qui devait être un peu plus vieille qu'elle et qui lui demanda poliment de laisser faire les croisés. Cath observa un moment la jeune femme, à peine plus grande qu'elle, la fille avait l'air un peu jeune pour un travail comme celui-là, mais après tout ce n'était pas le problème de Catherine, elle répondit en souriant avant de regarder le ciel.

"Si vous le dites, je vous laisse faire alors, merci de votre protection."
C'est à ce moment qu'Andrew Wilder fit son apparition, soignant son personnage de charmeur, adressant un clin d’œil à Cath et également à celle qui devait être sa collègue de travail.
"Oh, je ne pensais pas vous trouver ici Andrew, sans vouloir vous offenser vous ne m'aviez pas semblé être un homme qui va directement au cœur de l'action. Mais je m'étais trompée on dirait."
La jeune fille avait adressé un petit sourire à Andrew avant de retourner à sa contemplation du ciel, restant un petit moment immobile, voulant voir comment allez réagir la blondinette à l'arrivée d'Andrew.

L'attention d'Alicia avait tout d'abord été attirée par l'annonce d'un de ses collègues de la présence d'Aaron Wright, l'homme qu'elle avait interpellé il y a quelques temps de cela sur la place du marché. Le justicier de service qui pensait sincèrement que se donner des airs de héros suffisait pour en devenir véritablement un. Sa présence n'étonna absolument pas la Sainte, son nom étant plusieurs fois revenu dans les rapports qu'ils avaient reçu le matin.

Alicia se serait bien intéressée un peu plus à l'hérétique dont on venait d'indiquer la présence mais, outre le fait que ses collègues allaient certainement s'en occuper, les paroles de la jeune femme aux cheveux bleus attirèrent bien plus son attention. Andrew. Évidemment qu'il allait se trouver ici, après tout, il était l'un de leurs plus importants membres infiltrés dans la périphérie et avait en très grande partie participé à faire échouer l'attentat prévu. Non, ce qui intriguait beaucoup plus Alicia était la manière dont la jeune femme s'était adressée à lui et le fait qu'elle semblait connaître son rang de croisé. Ce qui en soi était un gros problème au milieu de la périphérie. La jeune Sainte adressa un regard sombre à Andrew, qu'elle soupçonnait d'avoir en partie grillé sa couverture, avant de questionner son interlocutrice.

"Vous connaissez cet homme ?"

Oh, ce regard noir veut dire beaucoup de chose. Andrew a l’habitude d’en recevoir de la part de son colocataire, mais celui-là semblait unique, beaucoup plus puissant. Comme celui que pourrait avoir une mère grondant ses petits pour une bêtise aléatoire. Au lieu de laisser répondre Catherine, le jeune homme à la chevelure écarlate préfère prendre les devants, se rapprochant rapidement des deux femmes en gardant son sourire.

- Je suis ravi de voir que tu te soucies autant des civils. Tu ferais une bonne Croisée, j’en suis sûr, dit-il simplement à Catherine avant de tourner sa tête vers la Sainte. Alicia, réplique-il alors en la saluant de la tête. Ceux qui ont déjoué cet attentat sont vraiment doués, on peut les remercier d’avoir empêché un tel massacre.

Andrew passe sa main dans sa chevelure en laissant échapper un petit rire, inspectant le monde autour de lui qui est en train de s’évacuer. La situation reste tendue du côté d’Aaron Wright, mais il a confiance en ses confrères qui ne veulent que le plaquer au sol, ou pire.

- Je n’aime pas me présenter en tant que Croisé, badge en main, mais notre ami commun, Eden, a décidé de m’appeler comme tel devant Catherine. Mais il faut bien quelqu'un pour protéger la veuve et l’orphelin, sinon qui d’autre le fera ? J’exclue les âmes samaritaines comme cette jeune femme, bien sûr.

Catherine avait visiblement eu raison d'attendre un peu, la réaction de la blonde fut immédiate, malgré l’annonce de la présence d'un hérétique visiblement assez important, elle adressa un air sévère à Andrew et posa une question qui voulait en dire long. La jeune fille aux cheveux bleu n'eut pas le temps de répondre que déjà Andrew lui avait adressé un compliment puis avait bien vite rejeté la faute sur quelqu'un d'autre, à savoir l'autre Croisé qu'elle avait vu au marché.
Cath remercia Andrew d'un sourire puis se tourna vers la blonde, Alicia d'après les dires d'Andrew.

"Nous nous sommes simplement croisé au marché et son ami l'a désigné comme étant un Croisé, exactement comme il le dit."

Catherine se tourna ensuite vers Andrew et s'inclina légèrement.

"Merci de votre compliment, mais je préfère aider les gens simplement comme je le fait maintenant, et puis je ne sais pas me battre, aussi ne serai-je d'aucune utilité pour les Croisés."

Elle fit ensuite face à Alicia et s'inclina à nouveau.

"Désolée d'avoir perturbé votre travail, je m'en vais de ce pas."

Alicia écouta les explications que pouvait lui fournir son collègue Andrew, puis de la jeune femme. Eden ! À croire qu'il n'était pas au courant que son inséparable compagnon avait une couverture à protéger, mais soit. Le ton de la jeune Sainte se fit grinçant.

"Je vois. Nous en reparlerons plus tard."

Andrew n'était pas le seul de leurs membres à jouer à l'infiltré, mais s'il était aussi simple de griller leur couverture, ils avaient du soucis à se faire, aussi efficaces soient-ils pour déjouer des attentats. Ceci étant dit, la jeune femme, à qui Alicia avait indiqué qu'elle pouvait disposer, puisqu'ils avaient désormais la situation en main, sembla décidée à ne pas s'étendre le sujet, ce qui était plutôt une bonne chose, et de quitter les lieux qui restaient agités.

D'ailleurs, en parlant d'agitation, Alicia porta enfin son attention sur le fameux Aaron, qu'elle avait été obligée de laisser filer la dernière fois, certes en mauvais état, mais de laisser filer tout de même. Elle fit quelques pas dans sa direction, alors qu'il était aux prises avec quelques uns de ses collègues.

"Aaron Wright ! Comme on se retrouve ! Vraiment, c'est une surprise !"

Quelle belle ironie.